LIBRE EXPRESSION du peuple capbretonnais

Elue à la tête de l'opposition à Capbreton, Stéphanie Dubarry revient sur une année 2009 mouvementée. Rencontre.

« Sud Ouest ». S'il fallait faire le point de l'année écoulée ?

Stéphanie Dubarry. Difficile, je crois que c'est le mot. Je me souviens du premier bilan que nous avons fait il y a un an. Les choses n'ont pas beaucoup évolué : les relations avec la majorité restent toujours tendues. On nous fait sentir que nous sommes dans la minorité et nous n'avons pas l'impression que les projets avancent. Où est la dynamique qui devait s'articuler autour de la voie de contournement ? Et le casino ? Nous sommes convaincus qu'il faut de l'attractivité autour, alors que tout est fermé le soir, même l'Estacade n'est pas éclairée ! Nous attendons toujours ce fameux centre de balnéothérapie. Quant à la rénovation du centre-ville, nous nous réunissons depuis quelques semaines mais, pour moi, ce n'est que de la poudre aux yeux.

En 2009, vous avez distribué dans les boîtes aux lettres un journal d'opposition « Les Cris du phare », comment a-t-il été perçu ?

Il fait partie d'un ensemble de choses. Nous avons d'abord monté l'association Changeons de cap 2014, dont je suis la présidente. Ensuite, en août, nous avons créé un blog, changeonsdecap.overblog.fr, dans le but de voir les réactions des Capbretonnais face à l'actualité locale. Enfin, en septembre, nous avons distribué le 1er numéro du journal avec un second numéro prévu fin février, début mars. Il est un relais du blog et nous voulions montrer que l'opposition a quelque chose à dire. Nous avons été élus pour cela.

Vous êtes membre de l'UMP.

Quel a été votre degré d'implication dans ces élections régionales ?

Nous avons travaillé ensemble sur le projet et j'y ai participé de manière très active. Maintenant, je pense que le territoire de Macs, et plus particulièrement la Côte sud des Landes, mérite mieux qu'une 12e place sur la liste, c'est une place de suppléant. J'assume le fait de dire que Tarnos ne représente pas la Côte sud des Landes, cette commune est tournée vers la communauté d'agglomération de Bayonne.

Comment voyez-vous 2010 ?

C'est une question délicate. L'opposition a perdu un de ses membres. Les trois élus de l'opposition sont toujours très unis et plus déterminés que jamais. Nous aimerions bien retrouver un quatrième siège d'opposition, si vous voyez ce que je veux dire. On ne peut prétendre être de l'opposition et dire amen. Il faut aussi être une force de proposition.

Des idées concrètes ?

Nous avons évoqué une des priorités absolues, ce fameux centre de balnéothérapie et le problème du centre-ville. J'aimerais que la majorité pense davantage aux Capbretonnais au quotidien. Il y a, par exemple, des communes plus petites qui sont déjà équipées d'une navette de transport. Après, ce qui me navre personnellement, et je me sens concernée puisque je fais partie de cette génération, ce sont les jeunes qui ont du mal à se loger. Rien n'a été fait pour lutter contre la spéculation immobilière. Je pense que la majorité des résidences construites ces dernières années ne servent que pour les touristes, ça me révolte.